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Interview du réalisateur : Franck Flanquart

Q : Pourquoi un film sur ce thème ?

J’aime à penser que la plupart d’entre nous, à des moments forts de leur vie, se demandent quel est le sens de leur existence. D’où venons-nous réellement ? Qu’allonsnous devenir en fin de compte ? Certains se posent la question en regardant simplement un ciel étoilé, d’autres se sentent plus « habités » par le sentiment curieux d’une frustration de questions restées sans réponses… Ces questions sont apparues très tôt dans ma vie, à tel point que je me suis senti « différent » de mes proches, y compris de ma famille.

C’est une première rencontre avec Idris Lahore qui a tout déclenché : une conviction, un sentiment profond que mes questions allaient pouvoir trouver des pistes de réponses à travers le discours clair et objectif d’un homme remarquable. Cette rencontre décisive et les moments d’échange qui ont suivi ont été et restent encore le moteur de mon inspiration d’homme d’images, une formidable énergie qui me pousse au-delà des limites. Il est essentiel pour moi d’être curieux, de ne pas hésiter à remettre en question tout ou partie d’un enseignement, d’une culture, d’une religion, d’une conviction afin d’ouvrir mon esprit à l’inconnu ; de pouvoir dire d’un concept ou d’une idée : « Pourquoi pas ? » tant que son contraire n’est pas démontré.

L’homme croit tout savoir. Or, il est bien des exemples qui nous démontrent le contraire. Et il est évident aujourd’hui que le thème de « l’après-vie » déroute la plupart de nos contemporains, partagés entre la peur de leur devenir et le déni issu de leur conviction matérialiste d’hommes « modernes ».

C’est là que ma curiosité entre en jeu. En effet, il existe finalement peu de tentatives de montrer au travers d’un film un aspect de l’autre monde, « l’autre côté », sans tomber dans la caricature du Paradis et de l’Enfer. C’est cette curiosité qui m’a poussé à soumettre à Idris Lahore l’idée d’un film sur la mort et l’après-vie. Un film qui deviendra vite, au vu des nombreux ouvrages dont il est l’auteur, un film sur l’accompagnement des mourants et des défunts.

Il ne s’agit pas là de théories dogmatiques destinées à convaincre qui que ce soit sur les notions de l’après-vie ; il s’agit principalement d’ouvrir notre esprit et de laisser libre cours à notre curiosité et notre intelligence afin d’appréhender une situation que nous allons tous vivre et qui reste pour la plupart un mystère absolu. J’ai plaisir à dire que ce film est pour moi un conte poétique qui me permet d’entrevoir des mondes de l’au-delà avec la curiosité d’un explorateur enthousiasmé par les découvertes qui l’attendent…

Idris Lahore a écrit : « Celui qui comprend le sens de la mort perçoit en lui-même un sentiment de liberté, cette liberté qui permet de choisir en toutes circonstances le type de pensées, de paroles et d’actes qu’il veut cultiver parce qu’il sait que ses actes conditionnent son futur. C’est là que se situe la véritable liberté pour l’être humain : choisir son avenir en devenant le créateur de son destin ». J’aime cette idée. Ce film n’est pas un film sur la mort, mais bel et bien sur la Vie !

Q : Quelle est votre plus belle émotion ou expérience au cours de ce tournage ?

Le partage. Sans conteste, un merveilleux partage avec tous les membres de l’équipe. Ceci est certainement dû au fait que, comme pour le court-métrage, nous n’étions dans aucune des logiques commerciales dont dépendent la plupart des films. Non pas que nous négligions cet aspect indispensable, mais nous voulions tout d’abord que ce film soit le reflet le plus fidèle et le plus pertinent des écrits d’Idris Lahore, sans contrainte ni censure de qui que ce soit. C’était d’abord le film avec la vision que nous en avions, Idris Lahore et moi-même.

Q : Et par rapport à vos réalisations précédentes ?

Pour moi, ce film restera comme la plus belle et la plus grande expérience professionnelle de ma vie. Il ne peut y en avoir d’autres. Même si, comme je l’espère, nous pourrons encore collaborer ensemble sur d’autres projets. Cette expérience-là, c’est comme la première fois ! La première fois qu’on goûte quelque chose de bon, la première fois qu’on embrasse une fille, la première fois qu’on rencontre le danger, la première fois qu’on se sent adulte. Toutes ces premières fois qui font de nous ce que nous sommes parce qu’elles gravent dans notre mémoire un sentiment unique et irremplaçable. Il est des expériences qui nous construisent, celle-ci en était une !

Q : Avez vous un regret dans cette réalisation ?

Avoir le sentiment que, le sujet étant tellement vaste, mon film est encore bien au-dessous de ce qu’il nous reste à dire. Une envie furieuse de continuer sur le sujet, d’en apprendre encore plus. C’est dynamisant et enthousiasmant d’apprendre par le film quand il est riche de sens et qu’il renvoie à soi, à sa vie, à sa mort.

Q : La force des images impressionnent mais les musiques les soutiennent très bien. D’où viennent-elles, comment les avez vous choisies ?

Guillaume Boehler est un très jeune compositeur qui a un vrai sens de la mélodie, celle qu’on retient toute la journée dès qu’on l’a écoutée. Il a à son actif deux albums forts honorables qui se sont déjà fait remarquer. Mais ce qui est intéressant, c’est que la synchronicité et les coïncidences se sont manifestées assez vite. C’est en ouvrant ma boîte aux lettres un matin que je découvre le dernier album de Guillaume (je venais de le rencontrer lors d’une Fête de la Musique). A ma grande surprise, alors que j’étais en préparation du « Premier Souffle », j’entends des mélodies parfaitement adaptées aux séquences de mon film ; il suffisait d’enlever les paroles des chansons et de mixer l’instrumental. Cela me permit de commencer le montage avec ce que je considérais très vite comme LA musique du film.